Créée il y a plusieurs siècles, la yole de Martinique témoigne de l’importance des embarcations traditionnelles dans l’histoire de la région. La yole est une embarcation légère et rapide, à faible tirant d’eau et aux formes effilées, pouvant naviguer à une ou deux voiles.
Pour l’équilibrer, les équipiers doivent se tenir à l’extérieur de la coque à l’aide de longues perches non fixées. Cela demande une grande agilité, beaucoup d’engagement physique et une coordination parfaite. La forme de la yole évolue en fonction des usages et des espaces géographiques où elle est utilisée.
Ainsi, la yole de Martinique utilisée par les pêcheurs est parfaitement adaptée aux conditions spécifiques de la navigation le long des côtes de l’île. Au cours des années 1950 et 1960, d’autres types d’embarcations construites en matière composite et équipées de moteurs ont progressivement remplacé la yole traditionnelle.
Devant la menace de disparition de ces embarcations qui témoignaient de l’histoire et de la société de l’île, un mouvement spontané de sauvegarde s’est mis en place. Les premières initiatives de sauvegarde ont été portées par les pêcheurs eux-mêmes, qui ont organisé des courses. Le programme de sauvegarde s’est progressivement étoffé au fil des années, et il est désormais soutenu par un grand nombre de partenariats et d’associations engagés de longue date. Plusieurs bonnes pratiques en ont découlé.
Les principaux objectifs du programme de sauvegarde sont les suivants : préserver les savoir-faire des charpentiers de marine locaux ; transmettre les savoir-faire liés à la navigation ; renforcer les liens entre les praticiens de la yole et la communauté locale ; et créer une fédération capable d’organiser de grands événements.
Extrait du dossier de candidature de la yole ronde de Martinique au Patrimoine immatériel mondial de l’UNESCO (voir ici)