Son actualité
Commune du centre sud de près de 4000 hectares, de tradition agricole, dont le nom vient de la rivière qui aboutit au Petit-Bourg, Rivière Salée est entourée de six autres communes. Pour avoir retrouvé son dynamisme d’antan, ce « Carrefour du Sud », attire un nombre croissant de nouveaux habitants.
Au début des années 1670, sous Louis XIV, Rivière-Salée fait partie de la compagnie du Fort
Royal*. Le quartier est desservi, de façon itinérante, par les jésuites qui ont une grande propriété au Cul-de-sac à Vaches, nom d’abord appliqué à la zone maritime située entre la rivière La Manche et la rivière Salée.
Leur sucrerie et leur chapelle sont installées au niveau du lieu qui prendra plus tard le nom de Petit-Bourg. Non loin, une seconde sucrerie liée aussi à la rivière salée est en construction. Au sud, une troisième est en cours d installation dans la zone où s’implantera Grand Bourg.
En 1684, lors de l’établissement du projet de délimitation des paroisses et d’une réorganisation
de l’espace liée au développement des habitations, les autorités civiles et religieuses créent la
paroisse dite du Cul-de-Sac à Vaches. D’abord confiée aux jésuites, elle englobait le Trou-au-chat (futur Ducos), la Rivière Salée, les Trois-Ilets et une partie de la future paroisse des Coulisses qui deviendra le Saint-Esprit.
En 1687, le Trou-au-Chat – qui a déjà un terrain pour son église – est érigé en paroisse. Les jésuites préférant se concentrer à Saint-Pierre, au Prêcheur, au Carbet et à Case Pilote, les capucins les remplacent.
La chapelle des jésuites, qui était au centre de la paroisse, se retrouve alors à son extrémité nord. Du fait des protestations des habitants les plus éloignés, il a fallu installer une nouvelle église dans une position plus centrale. Comme il n’y a pas encore de bourg dans cette paroisse, on se décide finalement pour l’installer au lieu-dit aujourd’hui Poterie. Ce lieu prend dès lors le nom de la paroisse et devient le Cul-de-sac à Vaches.
Ici, l’église ne rassemble pas et ne donne donc pas naissance à une agglomération, car les
déplacements sont trop importants et le seul moyen de transport commode est le canot.
En 1716, à la demande des habitants, la paroisse du Cul-de-Sac à Vaches donne naissance à
deux paroisses distinctes : la Rivière Salée, qui englobe toujours une partie de la région de Saint-Esprit, et celle des Trois-llets.
En 1724, le Conseil souverain approuve un projet de construction de deux églises nouvelles, au centre des deux paroisses. Grand Bourg se développe alors autour de la nouvelle église.
En 1837, Rivière-Salée – composée de Grand-Bourg et de Petit-Bourg – forme avec les Trois-les la commune des Trois bourgs. Les habitants de Petit-Bourg. éprouvant des difficultés à se rendre a Grand-Bourg, demandent la construction d’une chapelle, ce qui génère alors une rivalité.
Comment la « Commune des Trois-Bourgs » est devenue Rivière-Salée.
Lors de l’organisation municipale de la colonie par le contre Amiral Baron de Mackau le 12 juin 1837, la localité fut appelée « Commune des Trois-Bourgs » et comprenait Grand-Bourg, Petit-Bourg et Trois-Ilets.
Le 2 mai 1849 elle reprit son nom Rivière-Salée après l’arrêté érigeant en commune particulière la section des Trois-Ilets.
La section de Trois-Ilets de la commune des Trois-Bourgs est érigée en commune particulière.
BRUAT. Fort-de-France, Le 2 mai 1849
Le corps municipal sera composé y compris le maire et l’adjoint de 11 membres.
Celui de Rivière-Salée sera désormais de 15 membres.
Les deux communes deviennent donc autonomes.
Le premier maire de Rivière-Salée détaché des Trois-Ilets est Charles Louis Fouche.
